Archives de catégorie : Séances

Annonce de séance et description

Elisabeth Davin-Mortier (Lausanne), « L’eau en Palestine : l’émergence d’un problème public et sa gestion par l’administration mandataire britannique (1922-1948) » (24 oct.)

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Jeudi 24 octobre à 17h : Elisabeth Davin-Mortier (Lausanne), « L’eau en Palestine : l’émergence d’un problème public et sa gestion par l’administration mandataire britannique (1922-1948) »

Après la conquête de la Palestine ottomane en 1917, les Britanniques mettent en place une administration civile, à partir de 1920, à laquelle succède l’administration du Mandat confié par la Société des Nations en 1922. Jusqu’à la fin des années 1920, le Gouvernement de Palestine ne comptait ni département ni administrateur chargé de l’évaluation et du contrôle des ressources en eau du pays. La répartition des eaux demeure ainsi mal connue des Britanniques dans les premières années du Mandat. Il faut attendre que l’eau devienne un problème public pour que l’administration mandataire s’y intéresse avec la mise en place de diverses réponses. À la fin des années 1920, de premières inquiétudes émergent autour de la pérennité de l’eau souterraine de la plaine côtière utilisée pour l’agrumiculture. À l’échelle de la Palestine, les craintes qui entourent les ressources en eau résultent également de la confrontation de deux projets politiques concurrents : le projet sioniste d’un Foyer national juif et le nationalisme arabe. Reconnu par la Déclaration Balfour du 2 novembre 1917, le projet d’un Foyer national juif, porté par l’Organisation sioniste, entraîne une colonisation agricole où la maîtrise de l’eau est vitale. La colonisation sioniste, en créant des tensions démographique, économique, et politique entre la population juive et la population arabe, participe à faire de l’eau un sujet politique, technique et juridique majeur de la Palestine mandataire.

Perçue progressivement comme un problème public, la gestion de l’eau est prise en main par l’administration mandataire qui cherche à localiser et évaluer cette ressource et à établir un nouvel arsenal juridique pour la contrôler. Je mettrai en lumière la genèse de la mise sous tension des ressources en eau en Palestine et je présenterai également les réponses apportées par l’administration mandataire britannique et leur réception par les populations arabe et juive.

 

 

Elisabeth Davin-Mortier est post-doctorante au Laboratory for the History of Science and Technology à l’École polytechnique fédérale de Lausanne. Sa thèse intitulée « Les territoires de l’eau en Palestine rurale : une histoire environnementale, sociale et politique durant la domination britannique (1917-1947) », soutenue en 2022 à Sorbonne Université, sera publiée prochainement aux Presses des mines. 

Les ressources numériques en histoire britannique (10 octobre)

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Séminaire franco-britannique d’histoire

Jeudi 10 octobre 2024 à 17h (salle D421 à Serpente) :

Frédérique Lachaud (Sorbonne Université), John-Erik Hansson (Université Paris Cité)et Fabrice Bensimon (Sorbonne Université) : « Les ressources numériques en histoire britannique »

Cette séance, à l’intention des étudiants de master et de doctorat, évoquera les principales ressources numériques en ligne en histoire britannique. Après une présentation générale, certaines collections en histoire médiévale, moderne et contemporaine seront plus particulièrement présentées.

PS : Ci-dessous, le PDF de la séance.

Ressources-numeriques-en-histoire-britannique-2024-1Télécharger

Programme de l’année 2024-2025

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Les séances ont lieu, sauf indication contraire, le jeudi de 17h à 18h30 à la Maison de la Recherche de Sorbonne Université  (28 rue Serpente, Paris 6e), salle D421

Jeudi 26 septembre 2024 : Milan Pajic (Freie Universität Berlin et université de Strasbourg), « Entre l’intégration institutionnelle et l’acceptation collective des étrangers dans les villes anglaises de la fin du Moyen Âge » 

 Jeudi 10 octobre : Séance pédagogique sur les ressources en ligne en histoire britannique (Fabrice Bensimon, John-Erik Hansson et Frédérique Lachaud)

Jeudi 24 octobre : Elisabeth Davin-Mortier (Lausanne), « L’eau en Palestine : l’émergence d’un problème public et sa gestion par l’administration mandataire britannique (1922-1948) »

Jeudi 7 novembre : Eleonore Chanlat-Bernard, « La mise à l’agenda du problème des famines par l’État colonial britannique au Bengale en 1866 »

Jeudi 21 novembre : Stephen Brooke (York University, Toronto), ‘The Death of Colin Roach, 1983, and the Politics of Emotion in Late Twentieth-Century Britain’

Jeudi 5 décembre : Laura Schwartz (Warwick), ‘The gender politics of the “white working class”: a feminist history of Brexit Britain’

Jeudi 19 décembre : Freddy Foks (Manchester), ‘Emigration, empire and the British state during the twentieth century’

Jeudi 30 janvier 2025 : Camille Martinerie (Paris 13), ‘”The same knowledge under different stars?” – Cross-examining history teaching in the South African university under apartheid from the other side of power’

 Jeudi 13 février : Amélie Bonney (Sorbonne Université) et Christelle Gomis (Institut universitaire européen) : ‘Standardizing Deficiency: Eugenic theories and the shaping of race, class and gender dynamics in Britain (1880-1970s)’

Jeudi 6 mars : Helen Lacey (Mansfield College, Oxford) et Adrian Bell (Reading), ‘The People of 1381: New Findings on The English Peasants’ Revolt’

Jeudi 20 mars : Michael Brown (Aberdeen), ‘Britain’s Bystander Society, and the Argument for Abolition in the late Eighteenth Century’

Jeudi 3 avril : Laura Slater (Cambridge): ‘Philippa of Hainault: queenship, music and manuscripts’

Jeudi 10 avril : Emma MacLeod (Stirling), ‘A British conversation about the French Revolution: the Wodrow-Kenrick correspondence, 1789–1799’

Jeudi 15 mai : Fabienne Moine (Créteil), « Donner une voix aux silencieux de l’histoire : paroles et écrits des indigents dans les institutions de secours (Angleterre, 1840-1900) »

Emma Griffin, ‘Empire and the Origins of Global Capitalism’ (16 mai)

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Jeudi 16 mai à 17h : Emma Griffin (Queen Mary University of London), ‘Empire and the Origins of Global Capitalism’

The British industrial revolution has long, and rightly, been regarded as a turning point in world history, and the question of why it all began in Britain has produced a large and lively literature.

In the past twenty years, our understanding has been considerably enhanced by the repositioning of events in eighteenth-century Britain within global history frameworks. Yet this has resulted in some unwieldy comparisons between Britain, a small island, on the one hand; and very large, continental land masses – India, China, and North America – on the other. Not only do these comparisons involve a significant switch in scale, there is the added complication that some of these regions were themselves bound in complex colonial relationships with Britain.  By looking at European nations, similar in size, existing outside Britain’s empire, and indeed in some instances with imperial holdings and ambitions of their own, it is possible to shed new light on the complex and contested relationship between empire and industrialisation, and offer new answers as to why Britain industrialised first.

Emma Griffin  est professor of Modern British History à Queen Mary University of London et présidente de la Royal Historical Society. Elle a publié cinq ouvrages, dont Bread Winner: An Intimate History of the Victorian Economy (Yale University Press, 2020) et elle prépare une histoire globale de l’industrialisation.

James Fisher, autour de son ouvrage _The Enclosure of Knowledge: Books, Power & Agrarian Capitalism in Britain 1660-1800_ (25 avril)

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Jeudi 25 avril : James Fisher (Exeter), autour de son ouvrage The Enclosure of Knowledge. Books, Power and Agrarian Capitalism in Britain, 1660–1800 (Cambridge, 2022)

James Fisher viendra présenter son ouvrage, The Enclosure of Knowledge: Books, Power & Agrarian Capitalism in Britain 1660-1800 (Cambridge University Press, 2022) qui s’intéresse à l’essor de la production d’ouvrages d’agriculture et d’agronomie au dix-huitième siècle en Grande Bretagne et dont voici le résumé (en anglais) :

 

“The rise of agrarian capitalism in Britain is usually told as a story about markets, land and wages. The Enclosure of Knowledge reveals that it was also about books, knowledge and expertise. It argues that during the early modern period, farming books were a key tool in the appropriation of the traditional art of husbandry possessed by farm workers of all kinds. It challenges the dominant narrative of an agricultural ‘enlightenment’, in which books merely spread useful knowledge, by showing how codified knowledge was used to assert greater managerial control over land and labour. The proliferation of printed books helped divide mental and manual labour to facilitate emerging social divisions between labourers, managers and landowners. The cumulative effect was the slow enclosure of customary knowledge. By synthesising diverse theoretical insights, this study opens up a new social history of agricultural knowledge and reinvigorates long-term histories of knowledge under capitalism.”

 James Fisher is Senior Lecturer in Early Modern History at the University of Exeter. He completed his PhD in History at King’s College London in 2018. Befor joining Exeter in 2023, he taught at King’s College London, Royal Holloway, and the University of East London.

Sophie Scott-Brown: ‘The Impolitics of Internationalism: The International Society for Socialist Studies (1955-1956)’ (4 avril)

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Jeudi 4 avril 2024 à 17h : Sophie Scott-Brown (St Andrews) – The Impolitics of Internationalism: The International Society for Socialist Studies (1955-1956)

The International Society for Socialist Studies (ISSS)was formally launched at a conference in Paris, 23-25 March 1956. It was the fruit of efforts by veteran British socialist GDH Cole in co-operation with the great and the good of Europe’s left. Disappointed with the Soviet Experiment and welfarist Labourism in his own country, Cole believed the left needed to be weaned from the narrow nationalistic interests of politicians and reset on the universal principles of peace and anti-colonialism. Organising this should entail an ambitious, genuinely international endeavour, a great collaboration co-ordinated by a council comprised of people from different countries but not representing those countries. This council would not set down a programme or doctrine but manage an international network allowing members to learn of and support projects, protests, and activities across borders.

Cole’s idea was eagerly taken up and the Paris conference seemed to confirm that a bright new force had entered the European political arena. For two days delegates gave passionate speeches pledging whole hearted support from the left in their own countries. Cole was satisfied, a wonderful start had been made, but he was also unwell and spent much of the time he was not called to the platform in his hotel room. While he rested upstairs, a very different kind of conference was taking place below, one which highlighted the very real limits of his vision and the form that he saw it in.

In this talk, I first discuss the ‘front stage’ of the conference, the ideals Cole and fellow delegates were ready to formally affirm. I then go ‘backstage’ and show how the private discussions between members undermined the principles they publicly espoused. It will be of no surprise that political people are duplicitous, but considering this conference closely highlights the key tensions in the post-war European left, spotlighting the fault lines which hampered efforts for socialist regeneration across Europe. Cole believed socialism in a globalised world must be prepared to ‘act local and think global’. Paris ’56 showed was that the European left were only prepared to talk global and think local. While this reduced their capacity for co-operation in spring 1956, experiencing this spectacle first hand had a powerful impact on future New Left activists like the Jamaican student Stuart Hall. 

Sophie Scott-Brown is a research fellow at St Andrew’s Institute of Intellectual History, specialising in the history of activism and radical politics. She is the author of Radical Fifties: Activist Politics in Cold War Britain (OUP, forthcoming), Colin Ward and the Art of Everyday Anarchism (Routledge, 2022), and The histories of Raphael Samuel: Portrait of a People’s Historian (ANU, 2017). Her work has also appeared in Journal of the History of Ideas, Modern Intellectual History, Journal of European History of Ideas, Global Intellectual History and British Journal of Educational Studies.  She is currently working on the ‘The Artful Science: Transatlantic Dialogues on Activism and Radical Democracy 1945-1963’. 

Lauriane Simony : Le British Council et la promotion de l’Etat-Providence en Birmanie: héritages et influence du modèle culturel et politique britannique après l’indépendance (28 mars)

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Jeudi 28 mars à 17h: Lauriane Simony (Cergy): Le British Council et la promotion de l’Etat-Providence en Birmanie : héritages et influence du modèle culturel et politique britannique après l’indépendance 

Cette communication portera tout d’abord sur la mise en place d’un centre du British Council à Rangoun au moment des négociations pour l’indépendance de la Birmanie, dans la perspective d’une redéfinition de la “relation spéciale” que le Royaume-Uni entend maintenir avec ses anciennes colonies au-delà de l’indépendance. Il s’agit au départ, à travers cette institution culturelle, d’encourager le développement d’une nouvelle forme de relation entre le personnel britannique et les élites birmanes, hors de la sphère politique : le British Council est alors envisagé comme un espace de sociabilité, plus qu’un lieu culturel ou un centre linguistique. Dans un second temps, cette communication analysera comment le British Council devient, à partir de l’indépendance de la Birmanie en 1948, un vecteur de transmission de l’héritage culturel britannique. Dans les années 1950, la reconnaissance du rôle de la diplomatie culturelle pour soutenir la politique étrangère du gouvernement britannique conduit à une expansion importante des activités du British Council en Birmanie. Le British Council cherche ainsi à faire la promotion du modèle d’État-Providence britannique pour influencer le processus de construction nationale de la Birmanie durant les premières années d’indépendance, mais aussi détourner l’élite politique birmane de l’alternative communiste.

 

Lauriane Simony est maîtresse de conférences à CY Cergy Paris Université et chercheuse au laboratoire AGORA (EA 7392). Ses recherches en histoire britannique portent sur le British Council en Birmanie après l’indépendance et sur les questions de diplomatie culturelle dans le double contexte de la décolonisation de l’Empire britannique et de la Guerre froide. Parmi ses travaux récents, elle a contribué à l’ouvrage From Far East to Asia Pacific: Great Powers and Grand Strategy, 1900-1954 (sous la direction de Brian P. Farrell, SR Joey Long et David J. Ulbrich ; paru en 2022 aux éditions De Gruyter). Elle a également co-dirigé, avec Mélanie Torrent, un numéro spécial de la revue Contemporary British History intitulé “Diplomatic Departures: negotiating Britain’s international outreach in the contemporary world” (paru en 2023), dans lequel elle a également contribué un article : “Cultural diplomacy in times of crisis: the British Council’s departure from Burma during the military dictatorship (1962-1966)”. Enfin, en 2019, elle a reçu une bourse de la Société des Anglicistes de l’Enseignement Supérieur afin de mener des recherches aux Archives Nationales du Myanmar.

Perry Gauci, “Friends and Countrymen: The London Private Banker in Eighteenth-Century Society”  (14 mars)

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Jeudi 14 mars, de 17h à 18h30, salle D421 :

Perry Gauci (Oxford), “Friends and Countrymen: The London Private Banker in Eighteenth-Century Society” 

Avec la publication imminente d’une nouvelle étude sur le monde de la banque britannique à l’époque moderne, Perry Gauci (Oxford) s’interroge sur l’émergence de ce nouveau métier et sur ses fondements culturels et sociaux. Son intervention portera en outre sur la place de la banque privée dans la société du 18ème siècle.  Il évoquera la professionnalisation des métiers de la banque au 18e siècle, l’importance des réseaux amicaux et familiaux et l’émergence d’une culture propre au milieu bancaire. La nature des relations entre les banquiers et leurs clients se trouvera au cœur de ses interrogations et permettra d’aborder de manière nouvelle, l’éternelle question de la coexistence entre les élites négociantes et foncières.

Perry Gauci est l’auteur de plusieurs livres, notamment Politics and Society in Great Yarmouth 1660-1722 (Oxford, 1996), The Politics of Trade: The Overseas Merchant in State and Society (Oxford , 2001), William Beckford: First Prime Minister of the London Empire (Yale, 2013), Emporium of the World: The Merchants of London (Hambledon Continuum, 2007). Il a également publié une collection d’essais consacrée à Paul Langford : Revisiting the Polite and Commercial People (Oxford, 2019).

Béatrice Robic, « Le travail des enfants en Angleterre et au pays de Galles (1870-1914) » (29 fév.)

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Jeudi 29 février 2024 à 17h

Béatrice Robic (Paris Nanterre), « Le travail des enfants en Angleterre et au pays de Galles (1870-1914) »

Cette communication apporte un éclairage sur le travail des enfants en Grande-Bretagne au moment où celui-ci, bien qu’il touche à sa fin, est loin d’être devenu un phénomène marginal.

L’abolition du travail des enfants outre-Manche fut le fruit d’une longue marche : entamée en 1788 avec, pour premier pas, l’interdiction de l’emploi d’enfants ramoneurs de moins de huit ans, celle-ci ne s’acheva que 130 ans plus tard, en 1918. Il fallut en effet attendre la fin de la Première Guerre mondiale pour que furent levées les dernières dérogations autorisant les écoliers des classes populaires à quitter l’école deux ans avant d’avoir atteint les quatorze ans réglementaires. De fait, tout au long du dix-neuvième siècle, l’action des réformateurs sociaux se heurta à de vives résistances, alimentées par une offre et une demande de main-d’œuvre enfantine soutenues.

Si le sevrage de l’économie britannique au travail des enfants s’avéra difficile, il semble toutefois que ce processus connut une nette accélération entre 1870 et 1914. Entre ces deux dates, le pourcentage d’enfants (âgés de dix à treize ans inclus) déclarés actifs dans les recensements de l’Angleterre et du pays de Galles fut divisé par quatre, passant de près de 20% à 5%. Or cette période fut aussi celle de l’introduction, puis de l’extension progressive, de l’obligation de scolarité élémentaire. Dès lors, on peut se demander dans quelle mesure le retrait des enfants du marché du travail est allé de pair avec la démocratisation de l’accès à l’école. Autrement dit, peut-on mettre l’élimination du travail des enfants en Grande-Bretagne au crédit de l’État ?

Béatrice Robic est maitresse de conférences en civilisation britannique à l’université Paris-Nanterre.

Luxe Blaxill,’Text Mining and Political History: challenges and opportunities in the age of Big Data’ (8 fév.)

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Jeudi 8er février 2024 à 17h : Luke Blaxill (Oxford) – ‘Text Mining and Political History: challenges and opportunities in the age of Big Data”
 
This paper is about the challenges and opportunities afforded by the computational analysis of unreadably large textual datasets. I argue that historians have broadly failed to grasp these profound opportunities. Despite the abundance of machine-readable data liberated by digitisation, there has been no widespread embrace of text mining or more general revival of cliometrics. This ambivalence has arisen mainly through apathy and side-lining computational analysis to a specialist methodological niche. The absence of justification is damaging to the intellectual vitality of the discipline and its capacity to face the dawning age of data science and associated developments in artificial intelligence, seen recently with Chat GPT 4.

This paper will showcase examples of text mining in action in modern British political history. Case studies will include election speeches in the period 1880-1910, the contributions of women MPs in Parliament since 1945, and nineteenth century election violence.

I argue for a reopening of the wider debate about the historian and the computer. This requires informed sceptics to come forward to meet the advocates to discuss how we face the future. British political history has a proud tradition of methodological innovation and is a subfield which could begin a debate that has fundamental implications for the whole discipline

Luke Blaxill is college lecturer in Modern British History at Hertford College University of Oxford. He has published widely on text mining in History, especially British politics. His first book, The War of Words: the language of British Elections 1880-1914 was published in 2020 with the Royal Historical Society.

Alison Cathcart, ‘James VI & I and his empire of islands’  (1er fév.)

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Jeudi 1er février 2024 à 17h

 Alison Cathcart (University of Stirling):  

‘James VI & I and his empire of islands’ 

 

As King of Scotland (1566-1603) and then King of Scotland, England, and Ireland (1603-1625) literature on James tends to focus on his governance either north or south of the border and thus adopts a rather national or territorial focus. Indeed, there remains a focus on court, council, church, and parliament with James regarded as an imperial monarch keen to assert his royal authority throughout his kingdom. But within the wider arguments regarding state formation, the outlying, or so-called peripheral, regions of his ‘impyre’ are ignored. This paper seeks to examine James’ rule over such outlying regions, specifically island communities, to determine how these communities were viewed from the centre and how James sought to integrate them into his wider realm. While historians of Scotland tend to view James (post-1603) as a king increasingly out of touch with his ‘his native soile and place of birth …and breeding’, this paper will challenge such perspectives arguing that James was coordinating policy across his realms and dominions. In doing so it will focus on Orkney and Shetland and the Channel Islands.

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Alison Cathcart est Professor of early-modern History à l’université de Stirling. On lui doit notamment Plantations by Land and Sea: North Channel Communities of the Atlantic Archipelago c.1550-1625, Oxford: Peter Lang, 2021, et Scotland and the Wider World: Essays in honour of Allan I. Macinnes. Woodbridge: Boydell and Brewer, 2022.

 

 

Myriam-Isabelle Ducrocq, ‘Harrington’s republic in eighteenth-century France’ (21 déc.)

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Jeudi 21 décembre 2023 à 17h : Myriam-Isabelle Ducrocq (université Paris Nanterre), ‘Harrington’s republic in eighteenth-century France’

In his major book The Commonwealth of Oceana (1656) and his subsequent writings, James Harrington vindicated democracy in an age when the term was often synonymous with anarchy (Cuttica and Peltonen, 2019). Beyond the act of resistance to tyranny, he exposed the constitutional means of implementing popular sovereignty in a vast country. In doing so, Harrington has incarnated a distinctive form of republicanism in seventeenth-century England, and, as I tried to show, in eighteenth-century France to inspire various constitutional projects.

By reconstructing the history of his reception, La République de Harrington dans la France des Lumières et de la Révolution (Oxford University Studies in the Enlightenment, 2022) aims to bridge the gap between the great Pocockian narrative of Machiavellian republicanism in Great-Britain and the American colonies (The Machiavellian Moment, 1975) and the historiography of the French Revolution. The present book is set against the panorama offered by Rachel Hammersley (The English republican tradition in eighteenth-century France, 2010) and aims to go further. On the one hand, it shows the major role played by authors such as Hume, Jaucourt or Rousseau, along with numerous minores, notably translators and commentators, in reviving Harrington’s ideas. On the other hand, it shows the diversity of his intellectual legacy. He did not only stand as the inspirer of specific political institutions: as political economy developed, Harrington also appeared as the theoretician of a distribution of wealth among the people, perceived by many as the true basis of a stable political order.

Myriam-Isabelle Ducrocq is Professor of British civilisation at Paris Nanterre University. Her research has focused on the history of political thought in early modern England and more particularly on English republicanism and its reception in eighteenth century France. She has authored a monograph, Aux Sources de la démocratie anglaise. De Thomas Hobbes à John Locke (Presses Universitaires du Septentrion, 2012) and has directed a collective volume with Laïla Ghermani, Le Prince, le despote, le tyran : figures du souverain en Europe de la Renaissance aux Lumières/The Prince, the Despot, the Tyrant : figures of the sovereign in Europe from the Renaissance to the Enlightenment (Honoré Champion, 2019). She has also translated Rachel Hammersley’s book: Entre Anciens et modernes. La Tradition républicaine anglaise dans la France du dix-huitième siècle (Le Bord de l’eau, Nouvelle Bibliothèque républicaine, 2022).

 

 

William J. Ashworth  : ‘The Legacy of the Chemical Industry in Northwest England, 1824-1863’ (23 nov.)

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Jeudi 23 novembre 2023 à 17h

William J. Ashworth (U. of Liverpool) : ‘The Legacy of the Chemical Industry in Northwest England, 1824-1863’

Abstract : My institution, the University of Liverpool, is based in an area associated with the heart of the country’s chemical industry. It is also one of the most polluted and deprived regions of the country. My talk is based on a project I am hoping to put together looking at the history and legacy of this industry within this region. The aim is to document the impact of the industry on the landscape, health, and economy of the north-west of England: Merseyside, Widnes, Runcorn, St Helens and Newton-in-the-Willows. Why did the industry commence here on such a large scale during the early nineteenth century and what industries did it serve? The focus here will be on textiles in Lancashire, soap in Liverpool, Runcorn and Warrington, and glass in St Helens.

William J. Ashworth est Reader en histoire contemporaine à l’université de Liverpool. Ses travaux portent sur l’histoire de l’industrialisation, des sciences, des technologies et des finances en Angleterre entre 1640 et 1850. On lui doit notamment The Trinity Circle Anxiety, Intelligence, and Knowledge Creation in Nineteenth-Century England (University of Pittsburgh Press, 2021); The Industrial Revolution: The State, Knowledge and Global Trade (Bloomsbury, 2017), et Customs and Excise: Trade, Production and Consumption in England, 1640-1845 (Oxford UP, 2003).

Ophélie Siméon : « Anna Doyle Wheeler (1785-1848): itinéraire politique et militant d’une pionnière du féminisme » (9 nov).

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Jeudi 9 novembre à 17 h: attention, la communication de John Tolan est reportée à une date ultérieure.  Elle est remplacée par : Ophélie Siméon (Sorbonne Nouvelle), « Anna Doyle Wheeler (1785-1848): itinéraire politique et militant d’une pionnière du féminisme »

Résumé : Cette communication examine l’oeuvre et le parcours d’une pionnière oubliée du féminisme, l’Irlandaise Anna Doyle Wheeler (v. 1785-1848). Si son rôle d’intermédiaire au sein des premiers mouvements socialistes européens est relativement bien documenté, sa contribution à l’histoire des femmes et des idées demeure peu connue. Elle est pourtant l’inspiratrice et la co-auteure de l’un des ouvrages fondateurs de la cause féministe, Appeal of One Half the Human Race (1825), rédigé avec son compatriote William Thompson (1775-1833) mais paru sous le seul nom de ce dernier. Si Thompson préface l’ouvrage en reconnaissant publiquement l’apport de Wheeler à The Appeal, l’historiographie a le plus souvent réduit sa collaboratrice à un rôle de simple muse.

Il s’agira donc, à travers une étude croisée de la formation intellectuelle de Wheeler et de son oeuvre politique, de lui redonner sa place aux côtés des travaux de Thompson (conformément aux revendications de The Appeal), mais aussi des écrits de Mary Wollstonecraft et du couple Mill. En effet, The Appeal se distingue des écrits proto-féministes de son temps par sa radicalité. S’ils ne sont pas les premiers à revendiquer publiquement le vote des femmes, Wheeler et Thompson identifient cependant l’exploitation des femmes à celle des travailleurs au sein du système capitaliste. Par conséquent, ils s’insurgent contre un féminisme purement libéral pour revendiquer une réforme totale des structures sociales, économiques et politiques sur un mode coopératif, seul à même, selon eux, de garantir l’égalité des sexes. En outre, la section finale de The Appeal, rédigée de la seule main de Wheeler, constitue le premier appel connu à la formation d’un mouvement de femmes à l’échelle internationale. L’étude de cette pensée radicale, entre féminisme et socialisme, permettra d’évaluer la postérité de Wheeler et d’en rappeler l’actualité.